La page @Figaro_Histoire du quotidien conservateur français Le Figaro consacre un “twit” contenant une vidéo de la journaliste et iconographe Isabelle Schmitz. Cette dernière, travaillant pour le quotidien, tente de vendre une thèse révisionniste du controversé auteur espagnol Pio Moa dont la communauté des historiens rejette vigoureusement les prémisses et les conclusions. La Coordination Caminar publie un texte pour s’élever contre de telles assertions.
Après leur avoir donné le soutien de sa division azul, le régime franquiste a recyclé des anciens nazis qui ont résidé tranquillement jusqu’à leur mort sur la Costa Brava.Il a recyclé des dignitaires pétainistes dont le plus célèbre était Darquier de Pellepoix, commissaire général aux questions juives sous l’occupation en France.
Il a recyclé les anciens de l’O.A.S, organisation criminelle créée grâce au soutien de Franco le 11 février 1961 à Madrid.
Voilà que maintenant la France des Droits Humains, après avoir connu au cours de sa dernière campagne présidentielle la tentative de réhabilitation de Pétain par un triste personnage qui se prétendait historien qualifié, voit le groupe de presse qui l’avait promu tenter la même opération avec les auteurs du coup d’État du 18 juillet 1936.
Le 20 novembre 2002 le congrès des députés espagnol, à majorité P.P, a condamné à l’unanimité ce coup d’État.
Le parlement européen a fait de même le 17 mars 2006.
En recyclant un pseudo historien de la guerre d’Espagne, le quotidien Le Figaro prend une lourde responsabilité et donne une publicité indécente à la thèse révisionniste selon laquelle le coup d’État du 18 juillet 1936 « n’était qu’une réaction de légitime défense face au chaos » ( https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/le-figaro-accuse-de-revisionnisme-sur-franco-par-ces-politiques-et-historiens_206516.html ).
Personne en Espagne n’accorde le moindre crédit à l’auteur de ces propos qui est totalement déconsidéré dans les milieux de la recherche historique.
Pourquoi chercher à lui donner en France une audience qu’il a définitivement perdue dans son pays d’origine ?
Nous devons face à cette triste opération conserver à l’esprit le « Plus jamais ça » que nous ont légué nos amis et nos proches qui ont vécu ces périodes historiques.
Ils ne sont plus là pour témoigner et les forces de la haine et de l’exclusion y voient l’occasion, en profitant de la banalisation et de l’oubli que permet le temps passé, de renverser les digues que les démocraties ont érigées contre le fascisme et l’extrême droite.
Ils ne passeront pas !
La Coordination Caminar
Il serait bon de conseiller à cette dame de lire “Les Grands Cimetières sous la lune” de Bernanos. Voilà un pamphlétaire de l’Action Française (il a émargé au Figaro) qui a eu sa tête mise à prix par Franco, ce grand démocrate légaliste, pour avoir pris les assassins franquistes pour ce qu’ils étaient : les artisans d’un génocide prémédité (lui conseiller aussi de lire “Castigar a los Rojos” plutôt que de s’intéresser au faux historien Pio Moa).
Très bonne remarque ! Cela me rappelle qu’il faut absolument que je lise ce livre… Et quant à l’argumentaire d’Isabelle Schmitz, comment peut elle traiter le sujet en écartant Preston qui a plus que démontré les faits. Son travail ne fait pas l’objet de controverse.
Qu’il y ait toujours des révisionnistes pour réécrire l’histoire à leur guise et faire allégeance aux pires criminels de la dernière GM, et à leurs successeurs, n’est pas étonnant. Que ce soit en Espagne avec Moa, en France avec Zemmour ou ailleurs. Ce qui est écoeurant et révélateur est qu’un journal national tel que Le Figaro fasse la part belle à de tels “journalistes” et “historiens” !