Naissance de la coordination Caminar

JOURNÉES CAMINAR 2014 – Propos liminaire de G. DREYFUS-ARMAND

“Toi qui marches, il n’existe pas de chemin
Le chemin se fait en marchant”
(Antonio Machado, Caminante, no hay camino )

 Chers amis,

C’est avec une grande joie que je prononce ces quelques mots en ouverture de ces journées de réflexion et d’échanges. Je pense qu’il s’agit de journées véritablement historiques sur le chemin emprunté par la dizaine d’associations présentes ou représentées aujourd’hui. Un chemin qui se fait et se fera en marchant, comme dit le poète, un chemin qui se trouvera et se définira au fur et à mesure des avancées, des réalisations, des errements ou des interrogations. Historiques, pourquoi, ces journées ?

Un moment historique pour la Mémoire

Au-delà de la signature de la charte de coopération interassociative et de la constitution d’une coordination nationale, il s’agit de réfléchir ensemble – chacun avec son point de vue et selon son rayon d’action – à l’avenir de la mémoire. Afin que le passé – qu’il faudra encore et encore étudier, analyser, comprendre – serve à l’élaboration, au présent, de pratiques qui font sens, qui s’inscrivent dans la lignée des valeurs et des idéaux de ceux et de celles qui, depuis les années 30 et 40 jusqu’à la fin de leurs vies, ont combattu l’obscurantisme et la dictature franquiste.

Ce qui est historique aussi, dans la démarche d’aujourd’hui, c’est que collaborent et s’engagent à travailler ensemble des personnes et des associations qui sont héritières d’histoires multiples, diverses, et qu’elles décident de le faire non en gommant le passé, mais en l’assumant – dans le respect de leur pluralité – afin que cette mémoire des luttes d’autrefois ne reste pas lettre morte mais qu’elle vive dans le présent. Et que cette mémoire vivante travaille, si possible, à ré-enchanter le présent.

Ainsi, les fils et les filles des exilés républicains, les petits-enfants également, seront, comme Albert Camus le disait à leurs parents en leur rendant hommage, des « sources de ferveur nécessaires pour pouvoir lutter contre la dépression et contre l’épuisement que l’on ressent parfois au cours de la lutte ».

Geneviève Dreyfus-Armand

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