« Ni Valle, ni Almudena », c’est la position unanime des membres de notre coordination quant au lieu ou doivent reposer les restes de Franco. Ces jours-ci, une récente résolution du Parlement Européen demande à l’Espagne de mettre un terme à la Fondation Francisco Franco et à « tous les symboles qui exaltent la dictature ». Avec l’arrivée récente au pouvoir de Pedro Sanchez (PSOE), le nouveau chef de gouvernement prendra-t-il en considération cette résolution au moment ou doit se décider le sort du cadavre du dictateur ?
Dans la presse espagnole
Nous vous proposons la traduction “rapide” de deux articles parus dans la presse espagnole.
1 – ELDIARIO.ES
Andrés Gil – Correspondant à Bruxelles
« Le Parlement européen demande au gouvernement de mettre fin à la Fondation Francisco Franco et à “tous les symboles qui exaltent la dictature”
[…]
Ni Fondation Franco, ni symboles, ni monuments franquistes. Le Parlement européen a approuvé jeudi une résolution sur la violence néo-fasciste en Europe dans laquelle il condamne le régime franquiste et son héritage.
La résolution, dont les amendements faisant allusion au cas espagnol ont été présentés par Podemos à travers le GUE et BNG à travers les Verts / ALE, il a recueilli 355 voix pour, 90 contre et 39 abstentions. Toutes les parties espagnoles ont voté en faveur du texte et ont appelé les gouvernements de l’UE à prendre des mesures pour “condamner et punir les crimes de haine” et prendre des “mesures supplémentaires” pour lutter contre la normalisation des discours fascistes et xénophobes.
[…]
Ainsi, le Parlement européen “se félicite de la décision approuvée par le Congrès des députés espagnol de déplacer la dépouille de Francisco Franco de sa tombe du Valle de los caidos, devenue un lieu de pèlerinage pour l’extrême droite”. Il demande aux autorités espagnoles de supprimer efficacement tous les autres symboles ou monuments qui exaltent le soulèvement militaire, la guerre civile, la dictature franquiste et demande que ceux qui ne peuvent pas être enlevés soient soumis à la contextualisation et à l’interprétation nécessaires pour contribuer à la sensibilisation du public à la mémoire historique.
[…]
En outre, le Parlement européen demande aux États membres de lutter contre les organisations qui propagent les discours haineux et la violence dans les espaces publics et […] d’interdire efficacement les groupes néo-fascistes, néo-nazis et toute autre fondation ou association qui glorifie le nazisme et le fascisme, dans le respect de l’ordre juridique national et des juridictions nationales.
[…] »
2 – LA VANGUARDIA
Efe, Estrasburgo 25/10/2018 13:33 Actualizado a 25/10/2018 18:41
« Le Parlement européen déclare illégale la Fondation Francisco Franco
Le texte a été approuvé par cinq groupes politiques, notamment les groupes populaires et libéraux
L’ Assemblée plénière du Parlement européen a appelé aujourd’hui à une résolution adoptée par plusieurs groupes politiques réunis au Parlement afin d’ interdire les fondations exaltant ou glorifiant le fascisme , telles que la Fondation Francisco Franco .
Ceci se retrouve dans le texte approuvé par cinq groupes politiques, comprenant les groupes populaires et libéraux, lesquels ont demandé, pour y adhérer, à ce qu’aucune mention ne soit faite d’une quelconque fondation nommément citée ni d’aucun épisode fasciste national.
Le Parlement européen exprime dans sa résolution son inquiétude face à la montée de la violence néo-fasciste dans l’Union Européenne après les agressions de groupes ultras tels que celle subie par l’eurodéputée italienne Eleonora Forenza et son assistant de la part de “Casa Pound” et dans le but que la Commission européenne prenne des mesures concrètes.
Cependant, la décision n’est pas contraignante. »