Apres le depart de Queipo - María José López Europa Press

Queipo et Bohorquez, direction le cimetière !

Dans la nuit du 2 au 3 novembre, les cadavres de Queipo de Llano, de son épouse et de Bohorquez ont quitté la basilique de la Macarena de Séville pour rejoindre un cimetière, comme l’exige la nouvelle Loi de Mémoire Démocratique.

Enfin, 71 ans après sa mort, le « Boucher de Séville » ne pourra plus recevoir d’hommages fascistes dans un lieu ouvert au public

Le 3 novembre 2022, à 2 heures du matin, lorsque le corbillard quitte la basilique, les descendants du bourreau franquiste ont crié « « Viva Queipo ! ». Cri auquel a répondu la responsable de l’association Nuestra Memoria, Paqui Maqueda, arrière-petite-fille de victimes, venue assister à ce moment historique : « Aujourd’hui, à Séville, une dette historique envers les victimes est soldée. L’impunité est terminée. »

Les deux acteurs majeurs, en Andalousie, du coup d’Etat des 17 et 18 juillet 1936 contre le régime démocratique de la IIe République espagnole, ont appliqué méthodiquement les instructions du principal responsable de la rébellion militaire, Emilio Mola.

Les instructions de Mola sont claires. Elles visent à générer une répression organisée et à installer un climat d’horreur paroxystique. Ainsi, le 19 juillet 1936, Mola envoie aux insurgés la directive suivante : « Il faut créer une atmosphère de terreur, il faut imposer un sentiment de domination en éliminant, sans scrupules ni hésitations, quiconque ne pense pas comme nous. Nous devons frapper les esprits. Quiconque est ouvertement ou secrètement un partisan du Front Populaire doit être fusillé. »

Dans le sillage de cette directive, au moins 45 000 andalous, soupçonnés à tort ou à raison de sympathie républicaine sont passés par les armes, dès les premiers mois du soulèvement militaire. Pendant que les dépouilles des deux criminels franquistes recevaient les honneurs, ceux qui laissèrent leur vie, le long d’un chemin de campagne ou au pied d’un mur de cimetière, gisent dans des fosses communes, dont bon nombre restent encore à localiser et les restes à identifier. Réclamons Vérité, Justice et Réparations pour les victimes du franquisme.

2 réflexions sur “Queipo et Bohorquez, direction le cimetière !”

  1. Gemma Sabates Segarra

    A été une grande satisfaction la sortie des restes de Queipo et les autres, de la basílica de la Macarena. Et encore plus l’action de Pasui Maqueda. Honor y Gloria aux victimes!!!

  2. Très heureux que Queipo et Bohorquez soient partis en enfer.
    Gloire à toutes les victimes du fascisme, du franquisme.
    La justice a triomphé mais la route est longue. Confiance.
    Muchas gracias a Caminar.

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